TORO DEL FUEGO
respirez
respirez tout contre moi.
Vous ma mort,
vous ma mère, ma sœur, ma compagne
en cet art haine au pas du drame.
dansons en enfer confit Dante, joues contre peaux
en votre sanguin battement, me meurs
à vos silences, accusant cette banderille assassine, fleur
et libérez l'estocade silice des piques aux fourreaux bleui d'Alicante.
tuez moi ! et finissons en las !
laissez les me trainer sur le sable brûlant
des antipodes charmantes et "Servantes"
à leurs vitesses de croisières pantelantes.
qu'il me coupent la queue et les deux oreilles !
et grand bien leurs fassent de me voir, la face ensanglantée
rire, crier, applaudir et sous cette nué, à me faire honneur à trepasser.
ai je tant démérité ? que l'on me refusa, ce doux privilège la ?!?
regardez votre main , l'espoir
d'un gros bouillion rouge vif, vire au pâle
et tenez ferme ce drain aimable en mon poitrail
et que meurt enfin l'inévitable.
visez l'échine au sommet de mon cou
et d'une larme de Tolède
sectionnez le lien, le charme redouté
des nos épousailles condamnables
- le sang gicle
- le sang coule
- le "sans" me quitte
en poussière sur le sable...
lapelleduvide 2010