pipo

Il est la ! le vieux matou. Affalé dans l ombre du puits, sa robe arlequin le dissimule aux regards des enfants de la maison, qui aiment tant le chahuter

et le rendre chèvre de leurs mains trop brutales et empressées.

Il est la ! il ronronne d aise. Ses pattes griffent l herbe qui s insinue entre ses coussinets. Son ventre et son menton blanc contraste avec sa fourrure terre de feu. Sa queue fouette l air et bat la mesure du vent.

Il est la ! mon greffier, ce petit voleur qui parfois, s amuse avec mon déjeuner et qui laisse mon assiette vide et mon ventre affamé, et moi qui le regarde partir son butin dans la gueule avec la grâce d une femme qui vous a joué un bon tour.

Il est la ! mon fauve qui lorsqu il chasse devient le fantôme qui guette la souris qu il s amusera à tourmenter avant de la décapiter et de me l apporter, majestueux, assis sur son cul. Il me fixe fière de ses yeux verveine menthe et qui semble dire « t as vu le trophée  !! ».

Mais pour l heure Monsieur ne pense qu à ronfler.

De toute façon c’te pov bête est bien malheureuse.

Je m assied contre le puits près de lui, un verre d anisette à la main je souffle enfin

mon chapeau sur la tête, je le regarde ma vieille bête.

Et me voilà comme lui entrain de ronronner de plaisir les yeux mi-clos nous sommes la

crounis et en pleine digestion.

La maison des grands parents c est endormie, mis à par les marmots qui hurlent et fond du bruit.

El gato et moi ouvrons un œil et l on se regarde…Un soupir s échappe de nos corps de feignant décati.

Ah ! la jeunesse, de la fureur et du bruit mais il faut bien qu elle se passe. Un jour ils s appuierons sous le chêne centenaire, sous l ombre protectrice pour leurs vieux os fatigués.

Mais pour l heure mon tas de poils laisse échappé un miaulement de mécontentement

Car j ais oublié de le grattouiller, de le chatouiller.

Après un effort incommensurable, il lève sa tête, puis sa vielle peau toute plissée et le voilà qui s installe plutôt qui s affale, de tout son long, de tout son poids sur moi.

Ses pattes tricotent sur mon maillot, il pose sa tête délicatement dans le creux de mon cou et nous voilà les deux vieux croulants endormis dans ce beau pays des lande

que j aime tant et que je chéri.

C est aussi ça la vie

lapelleduvide2010

Comments

[Wildmoon-Wolf]

Que j'aime lire ce texte, je m'imagine bien la scène ... et je souris tendrement en pensant à mon vieux matou ..... ^^

(Je n'ai pas mis ma véritable adresse, mais vu qu'on est obligé apparemment ;-)j'espère que ça va marcher ....)